Samuel Fosso (2023)

C’est à l’âge de 13 ans que Samuel Fosso, né en 1962 au Cameroun, survivant de la guerre civile au Nigéria, débute sa carrière photographique. 

Dans le studio photo qu’il ouvre à Bangui (République centrafricaine), une publicité proclame : “Avec Studio Photo Nationale, vous serez beau, chic, délicat et facile à reconnaître”. Le jour il répond aux commandes de clients venus pour des photographies officielles, des portraits de groupe ou encore pour immortaliser des événements de vie. Lorsque la nuit tombe, il se met en scène et capture son corps pour terminer les pellicules entamées dans la journée. En 1994, Samuel Fosso présente son travail aux Rencontres de Bamako, et obtient le premier prix.

Samuel Fosso, star de la photographie africaine contemporaine reconnue par les institutions du monde entier, et Jean-Marc Patras, son agent historique, choisissent la jeune galerie Christophe Person pour le représenter. Si les images iconiques de l’artiste, virtuose de l’autoportrait, sont très présentes dans les musées - la MEP lui a consacré une exposition il y a un an - elles sont rares sur le marché.

Pour inaugurer cette collaboration, la galerie Christophe Person exposera la série complète TATI, réalisée en 1997 à l’occasion des 50 ans du célèbre magasin de Barbès. Dans cette série emblématique, l’artiste crée des personnages archétypaux de l’imaginaire occidental : le rockeur, le marin, la bourgeoise, le maître-nageur, le businessman, le pirate, et aussi le chef qui a vendu l’Afrique aux colons, vêtu de peaux de bêtes sur fond de wax colorés.