Nicola Lo Calzo - AGOUDAS La Soulard, un des personnages plus populaires du Buriyan, une cérémonie séculière afro-brésilienne qui apparut à Ouidah à la fin du XVIIème siècle au Benin, 2011


Galeries

Galerie Dominique Fiat


Program associe


Nicola Lo Calzo (2022)

Nicola Lo Calzo est un photographe italo-français né à Turin (Italie) en 1979. Il vit et travaille entre Paris, les Caraïbes et l’Afrique de l’Ouest. 

Formé comme conservateur du patrimoine architectural et paysager à l’École polytechnique de Turin, il s’oriente vers la photographie en 2009. Les photographies de Nicola Lo Calzo donnent notamment à voir les façons dont les groupes minoritaires interagissent avec leur environnement, comment ils développent des stratégies de survie et de résistance. Depuis onze ans, il est engagé dans une recherche photographique au long cours autour des mémoires de la traite négrière et de l’esclavage. Ce projet ambitieux, intitulé Cham, a connu et connaîtra encore des étapes en Afrique, les Caraïbes et dans les Amériques. Cham est un mot ambivalent et polysémique. Il renvoie à une perception de soi, celle des Africains de l'Antiquité pour lesquels le terme avait une connotation phénotypique et ethno-géographique, ainsi qu'à une représentation de l'autre, celle des empires et des élites occidentales qui se sont appropriés ce terme pour légitimer moralement et religieusement l'asservissement des peuples africains et l'exploitation des pays colonisés. Les mémoires de l'esclavage sont les mémoires d'une violence sans nuance, celle commise par les colons occidentaux, en complicité avec certaines élites africaines locales, contre les populations africaines pendant quatre siècles. 

Les mémoires de l’esclavage sont aussi un rappel, un rappel des luttes contemporaines pour l'émancipation humaine contre le racisme systémique, la xénophobie, l'eurocentrisme et le capitalisme néolibéral.