Josué Comoe (2023)
Né en 1995 en Côte d’Ivoire, Josué Comoe migre en France à l’âge de sept ans. Il se forme à la photographie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
Cependant, c’est à travers la peinture et le dessin pratiqués en autodidacte qu’il décide d’abord de s’exprimer. En même temps, il se familiarise avec la théologie et se destine à devenir prêtre mais renonce à ce destin, pour se consacrer à l’art. En 2018 sa première exposition lui permet de présenter son travail dans plusieurs autres lieux en Europe (notamment en Grèce, à Berlin et à Londres pour 1-54 ART Fair).
« J’ai envie de créer des oeuvres qui appellent à la transcendance », son oeuvre est nourrie de sacré, ponctuée de références et de codes qui appartiennent aux cultures spirituelles.
(…) Explorant le noir, et les paradoxes de la visibilité, l’artiste plasticien développe une technique qui fait émerger ce qu’il appelle une ‘lumière noire’ d’où surgissent reliefs, reflets. Le dessin est soutenu par le stylo bic, matériau du quotidien, qui donne aux formes la possibilité de s’évanouir ou de se manifester selon les déplacements du visiteur. Le jeu d’échelle force à la prise de recul, les jeux de lumières bousculent le visiteur contraint à la mobilité pour se constituer une mémoire des formes et des éclats qui à l’épreuve du point de vue sont si sensibles au déni. C’est un peu comme si rien n’est jamais donné avec Josué : nos perceptions sont toujours susceptibles de s’effondrer, toujours menacées par l’incomplétude. Le corps du visiteur est prié d’interroger avec son corps, d’accepter d’être visité. Extraits d’un texte de Malek Sheik.
Josué Comoe vient d’achever une résidence de 6 mois en Côte d’Ivoire à la Fondation Donwahi à Abidjan.