Ibrahim Ballo (2022)
Ibrahim Ballo témoigne des transversalités entre les disciplines, en particulier lors de sa collaboration avec Mossi Traoré qui exprime, dans ses collections haute couture, ce qui le lie au monde de l’art.
Dans la tradition inspirée, au Mali, par la technique du bogolan, le procédé d’Ibrahim Ballo, fusionne littéralement peinture et textile. Ses figures opèrent une mise en tension entre la planéité d’une peinture pure et immersive et le haut relief des nœuds de coton. La démarche d’Ibrahim Ballo opère un transfert de savoirs culturels : celui du textile, matériau à valeur artisanale, connu depuis le début du 2ème millénaire avant notre ère, avec celui de la peinture. Les deux matériaux se côtoyaient au fil des siècles, sans s’interpénétrer.
Pour l’artiste, le textile est pris au sens large : il s’agit du premier fil, du premier nœud. La fibre de coton nouée à la surface de la toile donne à celle-ci une troisième dimension et interfère avec la modernité de l’acrylique.