Amani Bodo - Le grand orchestre des animaux, 2017. Acrylique sur toile. 134,5 x 185 cm. © PCP - Courtesy Angalia et Amani Bodo.


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Galerie Angalia


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Amani Bodo (2023)

Amani Bodo est né en 1988 à Kinshasa (RD Congo) et y vit encore actuellement. Il est le fils cadet du regretté Pierre Bodo (1953-2015). Très doué pour le dessin, le jeune Amani découvre très tôt sa vocation. Il commence à peindre dès l’âge de dix ans, vend sa première toile à 16 ans, commence à vivre du métier d’artiste à 20 ans et entre à 21 ans dans la célèbre collection Pigozzi. 

Après s’être essayé au style populaire, il trouve sa voie dans une peinture figurative et symbolique aux accents surréalistes, nourrie par l’univers artistique familial. Sur la toile, il met en scène ses idées et visions. En parallèle de cette production à la tonalité sérieuse et grave, il réalise des oeuvres enjouées, pleines d’humour où l’ironie le dispute au burlesque. Amani est maître notamment dans l’art de peindre les sapeurs congolais. Le fond de ses tableaux est un précipité de couleur moucheté, une nébuleuse cosmique qui accroche le regard et contribue à l’éclat et au mystère de ses oeuvres.

C’est dans l’exposition Art joyeux – Toseka de la galerie Angalia que l’on retrouve les oeuvres d’Amani Bodo. Si une grande part de son travail questionne l’état de l’Afrique et sa place dans le monde, il réalise également des compositions pleines d’humour, dont deux sont dévoilées dans cette exposition collective qui met en valeur la drôlerie dans la création congolaise. Mais ne nous y trompons pas, l’art joyeux n’est pas un exercice si facile qu’il y paraît. Il y faut du savoir-faire, de la maîtrise, de l’application, en un mot du sérieux ! Dans cette matière Amani Bodo fait autorité. Exemple avec Artistes en perdition, où il traite par la dérision le sujet sensible de l’expatriation des artistes hors d’Afrique.